Une trentaine de jeunes journalistes et communicants membres d’un groupe Facebook privé appelé « La Ligue du LOL » sont accusés d’avoir harcelé entre 2009 et 2012 d’autres journalistes et blogueurs, notamment des jeunes femmes et des militantes féministes, en utilisant le réseau social Twitter. Les victimes recevaient des montages photo ou vidéo « moqueurs », des insultes anonymes, des critiques sur leur apparence physique. Cette affaire, révélée vendredi 8 février par le quotidien Libération, met en lumière le phénomène du cyber-harcèlement, de plus en plus fréquent. Voici quelques conseils pour aider les victimes à réagir.

Comment déterminer si l’on est face à du cyber-harcèlement ?

L’article 222-33-2-2 du Code pénal définit le harcèlement comme le fait de tenir des propos ou d’avoir des comportements répétés ayant pour objet ou pour effet une dégradation des conditions de vie de la victime.

Multiforme, le cyber-harcèlement peut se manifester par des insultes et menaces répétées, la propagation de fausses rumeurs, l’usurpation d’identité numérique ou encore la diffusion d’images à caractère pornographique. Les victimes sont harcelées sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram, Snapchat), les forums, par mails ou SMS.

Comment réagir face à des situations de harcèlement en ligne ?

> Ne pas répondre aux harceleurs et se cacher

La première chose à faire en cas de harcèlement en ligne est de ne pas répondre au(x) harceleur(s) et de leur bloquer l’accès à vos publications. Bloquer une personne est possible sur Twitter, Facebook, Instagram ou Snapchat.

Il est également utile de verrouiller vos comptes sur les réseaux sociaux et limiter ainsi l’accès à vos informations et publications. Sur Facebook, en allant dans les paramètres, vous pouvez par exemple limiter la visibilité de vos informations de profil, cacher votre liste d’amis, cacher vos mentions « j’aime », limiter la visibilité de vos publications, être prévenu si quelqu’un mentionne votre nom sur une photo ou encore limiter la visibilité de vos photos (cette option ne fonctionne que photo par photo).

Si vous recevez des mails de harceleurs, il est généralement possible de bloquer l’expéditeur. Même chose si vous recevez des SMS ou appels indésirables, vous pouvez bloquer le numéro de téléphone.

Parlez-en à des personnes de confiance (parents, amis, responsables scolaires). Si vous êtes mineur, vous pouvez composer le numéro vert gratuit « Net Ecoute au 0800/200.200« . Accessible du lundi au vendredi de 9h à 19h, il est destiné aux enfants et adolescents.

> Réunir des preuves et porter plainte

Avant de porter plainte auprès du commissariat de police, de gendarmerie ou du procureur du tribunal de grande instance le plus proche de votre domicile, vous devez collecter des preuves. Pour cela, faites des captures d’écran des propos et photos envoyés par les harceleurs. « Ces preuves servent à justifier votre identité, l’identité de l’agresseur, la nature du cyber-harcèlement, la récurrence des messages, les éventuels complices. Sachez qu’il est possible de faire appel à un huissier pour réaliser ces captures », explique la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil).

Si vous êtes mineur, le dépôt de plainte doit se faire en présence d’un ou de plusieurs parents ou d’un représentant légal.

> Signaler les contenus ou les personnes sur les plateformes

Les plateformes en ligne (Facebook, Twitter, Snapchat, Instagram…) proposent la fonctionnalité « Signaler » qui permet d’alerter le réseau social sur un comportement qui contrevient à sa charte d’utilisation.

Quelles sanctions encourent les auteurs de cyber-harcèlement ?

Le harcèlement en ligne est un délit passible de sanctions pénales. Il est puni, que les échanges soient publics (sur un forum par exemple) ou privés (messages privés sur un réseau social).

> Si l’auteur est majeur, il risque deux ans de prison et 30 000 € d’amende. La peine maximale est portée à trois ans de prison et 45 000 € d’amende si la victime a moins de 15 ans ou est vulnérable ou si les faits ont causé une incapacité totale de travail supérieure à huit jours.

> Si l’auteur est un mineur de plus de 13 ans, la peine maximale pour un harcèlement sur une personne de plus de 15 ans sera de 1 an de prison et 7 500 € d’amende. Si la victime a moins de 15 ans, la peine maximale sera de 18 mois de prison et 7 500 € d’amende.

Depuis 2017, la prescription des délits est passée de trois à six ans, à compter du jour où l’infraction a été commise.

Source : Par Sarah Corbeel via Merci pour l’Info

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Une réponse à « Harcèlement en ligne : comment réagir si vous en êtes victime ? »

  1. Le Cyber-Harcèlement n’est PAS et n’est PLUS à prendre à la légère !

    Le nombre de mal-être ou encore thérapies psychologiques allant jusqu’au suicide a largement été prouvé et mis en avant ces dernières années. Ce n’est plus un fait mais une réalité…

    La jeunesse est bien entendu la plus sensible à cela. Il faut donc être très vigilant quand à l’utilisation du Web faite par vos enfants !

    Il y’a assez de systèmes de contrôle parental existant pour prendre le temps d’en mettre un en place afin de préserver la vie privée et l’intégrité psychologique de vos enfants. Vous pouvez d’ailleurs vous référer à notre dernier article sur le sujet…

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