Le déferlement des réseaux sociaux dans la vie des enfants et des ados a indubitablement augmenté leur exposition au harcèlement. Ce qui débouche sur des situations tragiques, comme par exemple le cas de Marie, cité par nos confrères de BFMTV, qui s’est ôtée la vie à seulement 15 ans, en 2021. Les plateformes en ligne ont de façon inégale fait des efforts ces dernières années pour éviter de nouveaux drames. Certains réseaux sociaux, en particulier TikTok, sont régulièrement cités comme disposant de mesures en la matière quelque peu légères.

Sa mère n’est que l’un des trop nombreux parents à devoir se battre inlassablement depuis plusieurs années pour faire reconnaître la responsabilité du réseau social propriété de ByteDance. Pour fédérer leurs efforts, les parents d’enfants victimes de harcèlement en ligne ont décidé de former un nouveau collectif. Algos Victima, rassemble les parents de victimes mineures de plateformes numériques.

TikTok peut se préparer à une class action imminente en France

L’association a été fondée par une avocate, Laure Boutron-Marmion, avec le soutien de l’association Lève les yeux (basée à Marseille), et qui s’est donnée pour mission de promouvoir la déconnexion pour mieux préserver l’attention humaine, et ainsi contribuer à l’émergence d’une société plus conviviale, fraternelle et écologique. Ce qu’elle fait régulièrement au travers d’ateliers de prévention destinés aux enfants.

Avec Algos Victimas, l’avocate espère toutefois passer à la vitesse supérieure, en réunissant “le plus grand nombre de familles souhaitant assigner TikTok devant la justice civile aux fins de faire reconnaître la responsabilité de ce réseau social dans les préjudices subis par leurs enfants”, comme elle l’explique dans le communiqué de presse. Autrement dit, il s’agit de monter une action collective de grande ampleur, à même de forcer ces réseaux sociaux à changer enfin de politique.

Et d’adopter des systèmes plus protecteurs pour les enfants – un public particulièrement ciblé par TikTok, entre autres. Comme le soulignent nos confrères de BFMTV, la dynamique est plutôt en faveur des parents. En janvier 2024, a eu lieu au Sénat américain une audition des PDG des plus grands réseaux sociaux disponibles aux États-Unis. Où le sujet de la protection de l’enfance a largement été évoqué.

En février dernier, l’Union Européenne a par ailleurs ouvert une enquête contre TikTok pour non-respect du Digital Services Act. Ce qui pourrait fragiliser encore davantage la posture de la plateforme face à la justice française dans cette future class action – dont la date précise n’est pas encore arrêtée.

  • Les parents de victimes de harcèlement en ligne viennent de former un nouveau collectif.

  • Algos Victimas a pour but de rassembler le plus possible de parents de victimes afin de monter un recours légal.

  • De quoi forcer la main de TikTok qui voit déjà les nuages judiciaires s’amonceler au-dessus de lui.

Source : Par Romain Pomian-Bonnemaison via Presse-Citron

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